Résidant à Saillans depuis 2015, Julien Lescaux exerce son métier d’écrivain-biographe avec passion et l’envie de transmettre la mémoire des personnes et des lieux. Parce qu’histoires individuelles et histoire du territoire sont liées et parce qu’il est important de conserver la mémoire et de favoriser les échanges entre les différentes catégories de la population (jeunes et anciens, habitants « historiques », nouveaux venus et visiteurs, ruraux et citadins, etc.), il propose ses services de prête-plume pour raconter.

Nous l’avons rencontré, il nous a parlé de ce qui l’anime et de ce qu’il propose.

Comment êtes-vous arrivé à Saillans ?

J’ai découvert la Drôme et Saillans en rendant visite à un ami qui y vivait depuis peu ; je n’étais jamais venu auparavant. J’ai été fortement marqué – positivement – par cette visite, à tel point que je suis revenu un an plus tard pour m’ installer.

 

Où étiez-vous et que faisiez-vous avant ?

L’âme d’un voyageur, curieux de l’extérieur et des autres, j’ai vécu dans plusieurs pays du monde pendant 10 ans. J’ai d’abord travaillé dans l’enseignement, puis dans le secteur humanitaire auprès des populations affectées par des conflits armés. Puis j’ai eu envie de me sédentariser, de trouver un endroit où poser mes valises. C’est ainsi que je suis arrivé à Saillans, où j’habite maintenant depuis près de 10 ans.

Qu’est-ce qui vous plaît ici ?

Saillans – et la vallée de la Drôme – est un territoire qui me touche par sa beauté, son ouverture, sa capacité d’accueil. J’y apprécie une sociabilité très agréable au quotidien, une entraide bien présente, un patrimoine naturel et culturel riche et varié, ainsi qu’une qualité de vie certaine. Je m’y suis senti bien très rapidement. Aujourd’hui, je m’y sens chez moi. J’aime faire découvrir ce territoire à celles et ceux qui le visitent. Et j’aime en apprendre chaque jour un peu plus sur lui et sur celles et ceux qui le peuplent.

 

En quoi consiste votre métier ?

Écrivain public et écrivain-biographe, je mets ma plume (ou plutôt – le plus souvent – mon clavier !) au service des gens qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas rendre à l’écrit quelque chose qu’ils ont besoin d’exprimer. C’est un métier au panel très large, qui concerne l’écrit dans toutes ses dimensions. Cependant, ce que je préfère, c’est mettre en mots les histoires qu’on me raconte – c’est l’aspect « biographe ».

C’est-à-dire ?

En tant qu’écrivain-biographe, je restitue à l’écrit la mémoire des personnes qui le souhaitent. Ces personnes me racontent leur vie, leurs expériences, et moi j’en fais un livre, qu’elles pourront ensuite donner à lire à leur entourage ou plus largement si elles le souhaitent. On parle alors de « récit biographique » ou « autobiographique » quand la personne s’exprime à la première personne. C’est une manière pour les gens de transmettre leur mémoire. Il s’agit le plus souvent de personnes âgées qui souhaitent témoigner de leur expérience auprès de leurs descendants, enfants, petits et arrière-petits-enfants. En effet, tant de choses ont changé en quelques décennies, et pour un adolescent de 15 ans aujourd’hui, il est difficile de concevoir la manière dont vivaient ses grands-parents ou arrière-grands-parents à son âge ! Cette transmission est importante, car sans connaître le passé il est impossible d’envisager l’avenir avec raison et sagesse.

Donc il ne s’agit pas de livres d’Histoire avec un grand « H » ?

En fait, l’histoire individuelle des gens est constitutive de l’Histoire plus large, parce que ce qu’a vécu telle ou telle personne est lié, très souvent, à un contexte historique et géographique. Par exemple, lorsqu’une personne témoigne de sa vie quotidienne à Saillans pendant la Seconde Guerre mondiale, cela apporte des éléments à la fois sur la période en général, mais également sur la manière dont les choses s’y passaient sur le territoire en question.

Est-ce que vous écrivez d’autres types de livres ?

Comme c’est l’histoire (individuelle et collective) ainsi que le territoire sur lequel je vis qui m’intéressent, j’ai à cœur d’écrire des récits de territoire. Il s’agit de parler d’un village – ou d’un ensemble de villages proches les uns des autres – au travers de la parole de ses habitants, anciens et plus récents, âgés ou plus jeunes. En effet, un territoire vit aussi grâce au récit qu’il se fait de lui-même, et je trouve important de pouvoir conserver ce récit, ces témoignages, dans un livre.

C’est pourquoi je propose ce type de projets aux collectivités locales de la vallée de la Drôme et du département plus généralement. C’est une manière pour un territoire de se reconnaître lui-même comme particulier, foisonnant de richesses naturelles, culturelles, économiques, et également de se faire connaître à l’extérieur (tourisme).

 

 

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