AUBENASSON
Son site fut d’abord celui d’un habitat gallo-romain avant de devenir un prieuré médiéval détruit pendant les guerres de religion auxquelles la chapelle a pu échapper avec une inscription « 1870 Jean-Pierre Sibourg ».
Dans son livre La Drôme insolite Pierre Palengat mentionne :
« quelques traces romaines autour de l’église, des fragments de poterie et un cippe (petite colonne romaine) creusé et transformé en cuve baptismale comme les plus anciens vestiges du passé de la commune.
La chapelle Saint-Jean-Baptiste était l’église d’un prieuré bénédictin connu dès le 14e siècle. Les cloches furent volées en avril 1990. La plus grosse, Joséphine, qui pèse 54 kg et une inscription gravée, fut retrouvée dans un bois de la région d’Orange. En février 1991, le conseil municipal décida de remplacer la plus petite à la fonderie Paccard, à Annecy, et lui donna le nom de Jeannette. Le retour des deux cloches donna lieu à une cérémonie le 23 juin 1991 (la Saint Jean) en présence de l’évêque de Valence.
Au cimetière, sarcophage de Diane de Parceval, comtesse de Chivré. »
Nous saluons l’initiative prise par les élus de la commune le 6 octobre dernier en conviant Mme Touili Claude à rapporter devant la population les souvenirs de son enfance. C’est ainsi qu’une bonne quinzaine d’habitants ont pu écouter avec beaucoup d’attention l’exposé de la conférencière et découvrir le passé de leur commune. Le rendez-vous avait été fixé devant le bassin et le four, construits par la famille Joubert au 19e siècle après que la révolution ait aboli le privilège seigneurial du four banal. Ils ont été donnés à la commune en 1997, selon le vœu de Marie Louise Mouyon, qui a aussi été la marraine de la dernière cloche de la chapelle saint Jean. Ils ont été en usage dans la famille jusqu’à l’installation de l’eau courante et de l’électricité, au début des années 1950.